dimanche 16 décembre 2018

Fly flag de AI WEIWEI


Un drapeau pour les droits de l’homme




Son dernier projet en date, Fly the Flag, ne fait que confirmer davantage son engagement. L’artiste chinois a créé un drapeau pour les droits de l’homme afin de célébrer le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. En collaboration avec des associations caritatives et artistiques sensibles à la défense des droits de l’homme, Ai Weiwei a imaginé un drapeau de couleur bleue laissant apparaître une empreinte "universelle" qui symbolise "ce que c’est que d’être humain".

Intégralité de l'article ICI


dimanche 9 décembre 2018

Jean-Michel Othoniel à l'Académie des Beaux-Arts

Jean-Michel Othoniel vient d'être élu à l'Académie des Beaux-Arts.
La Grande Vague, 2016

Tout en verre, The Big Wave (2016). Cette pièce impressionnante de 6 mètres de haut et 15 mètres de long est composée de plus de dix-mille briques de verre noir. Elle évoque à la fois le tsunami de Fukushima, l’expérience du Surf par Othoniel à Hawai, mais aussi la La Grande vague, une photographie réalisée à Sète par Gustave Le Gray en 1857.







Vous avez sûrement déjà rencontré son travail à Paris... à la station de métro Palais-Royal-Musée du Louvre. Une œuvre réalisée en 2000 :

Diplômé de l'École nationale supérieure d'arts de Cergy-Pontoise en 1988, Jean-Michel Othoniel privilégie les matériaux aux propriétés réversibles, par goût pour les métamorphoses, sublimations et transmutations. 

Il coopère avec le CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques) pendant deux années de recherches.
À partir de 1993, il introduit le verre dans son travail et en expérimente les propriétés ; transformations, mutations de la matière et passages d’un état à un autre font écho à un autre rite fondamental dans l’œuvre de l’artiste, celui du voyage et du souvenir.


Les Belles Danses, Château de Versailles, 2015

Jean-Michel Othoniel et Matteo Gonet travaillant le verre soufflé . Photography: Philippe Chancel
 
Black Tornado, 2016


The Wild Pansy, 2016





dimanche 2 décembre 2018

Disparition de Robert MORRIS


molle / rigide / miroir / labyrinthique / vaporeuse
l'oeuvre de
ROBERT MORRIS

(1931-2018)




"Robert Morris étudie à l'Université du Kansas, au Kansas City Art Institute et au Reed College avant de devenir peintre. Dans les années 1950, son travail montre l'influence de l'Expressionnisme abstrait, en particulier celle de Jackson Pollock. En Californie, Morris devient également familier du travail des compositeurs La Monte Young et John Cage. L'idée que la production artistique n'est que l'enregistrement d'une performance de l'artiste, issue des photographies de Hans Namuth montrant Pollock au travail, l'amène à s'intéresser à la danse et à la chorégraphie.
Il s'installe à New York en 1960 et présente une performance basée sur l'exploration de corps dans un espace où s'effondre une colonne carrée. Il développe la même idée dans ses premières sculptures minimalistes, Two Columns (1961) et L Beams (1965).
À New York, Morris commence à étudier le travail de Marcel Duchamp, réalisant en écho des pièces comme Box with the Sound of its Own Making (Boîte avec le son de sa propre fabrication, 1961), Fountain (Fontaine, 1963). En 1963, ses sculptures minimalistes sont exposées à la Galerie Green de New York et commentées par Donald Judd.
En 1964, Morris conçoit et réalise deux performances célèbres 21.3, coordonnée avec la lecture, déchiffrée sur les lèvres du lecteur, d'un essai d'Erwin Panofsky, et Site, avec Carolee Schneeman. Morris s'inscrit au Hunter College de New York, réalisant son mémoire de maîtrise sur le travail de Brancusi et publie en 1966 dans Artforum une série d'articles remarqués : Notes on Sculpture (Notes sur la sculpture).
En 1967, Morris crée Steam (Vapeur), exemple précoce de Land Art. Dès la fin des années 1960, son travail est présenté dans de nombreux musées américains, mais fait l'objet de critiques notamment de Clement Greenberg. Il augmente l'échelle de son travail, remplissant des galeries entières avec des séries d'unités modulaires ou des tas de terre et de feutre. En 1971, il imagine une installation à la Tate Gallery de Londres qui remplit l'ensemble de la galerie de sculptures centrale de plans inclinés et de cubes.
Vers la fin des années 1970, Morris évolue vers la figuration, surprenant nombre de ses partisans. Ses œuvres aux accents dramatiques et baroques sont fréquemment inspirées par la peur de l'apocalypse nucléaire.
En 1969 il participe à l'exposition historique Quand les attitudes deviennent forme (When attitudes become form : live in your head ; Wenn Attituden Form werden), Kunsthalle de Berne, organisée par Herald Szeemann. Exposition reconstituée en 2013 à la Fondation Prada, Venise.
Dans les années 1990, il s'intéresse de nouveau au travail de ses débuts, supervisant la reconstruction et l'installation de pièces perdues. Il vit et travaille à New York.
Les œuvres en feutre ouvrent une réflexion sur l'« antiforme ». Par exemple, Wall Hanging (Tenture, 1969-1970, Paris, Musée national d'Art moderne), se compose d'un morceau de feutre rectangulaire, fendu de plusieurs entailles horizontales parallèles, et suspendu par les coins supérieurs : la pesanteur déforme ensuite le feutre et détermine la forme finale de l'œuvre. La matière détermine la forme, processus prenant à rebours l'histoire de la sculpture.
Les interventions dans le paysage marquent durant les années 1970, la volonté de dépasser le domaine étroit de la sculpture, en modelant des levées de terre ou en traçant des labyrinthe en béton."